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ANALYSE – Une tendance à la sécession mentale et politique s’installe au sein d’une partie de la base de Trump et de la droite conservatrice aux États-Unis. Cette tendance, qui se manifeste par un rejet croissant des médias et de l’intellectualisme, ouvre la voie à un anti-élitisme et à un complotisme inquiétant.
Au cours d’une soirée à Washington ce week-end, deux couples d’amis pro-Trump, parfaitement intégrés dans la société américaine, expriment leur conviction que malgré une élection juste, Trump remportera la victoire. Cependant, ils se disent également « convaincus » et « obsédés » par l’idée que le résultat annoncé proclamera Kamala Harris gagnante, manipulé par le gouvernement démocrate de Joe Biden et l’énigmatique « état profond » américain.
« Je garde espoir, mais je ne leur fais aucunement confiance », déclare Thomas, un chef d’entreprise d’origine grecque devenu multimillionnaire aux États-Unis après être arrivé dans le pays sans un sou à l’âge de 18 ans. Il ajoute : « Je vote pour Trump par instinct, il est un homme d’affaires qui dit les choses telles qu’elles sont et va remettre de l’ordre dans ce pays qui a sombré dans la folie de la gauche. On ne peut pas laisser entrer des millions de personnes sans discernement, ni décréter que les hommes sont… »
Cette situation montre un profond clivage dans la société américaine, entre ceux qui adhèrent à la vision de Trump et une vision alternative, souvent teintée de théories du complot et de méfiance envers les institutions politiques et médiatiques. Ce rejet de la classe intellectuelle et des médias traditionnels est devenu une caractéristique de la politique américaine contemporaine, où la polarisation et la méfiance règnent en maîtres.
Les partisans de Trump se sentent souvent marginalisés et ostracisés par une élite urbaine et libérale qui ne comprend pas leurs préoccupations et leurs valeurs. Ce sentiment de marginalisation les pousse à rechercher des solutions alternatives dans les discours populistes et conspirationnistes, offrant ainsi un terreau fertile à l’anti-élitisme et au complotisme.
Ce phénomène inquiétant révèle les failles profondes du système politique et médiatique américain, où la confiance du peuple envers les institutions est en déclin constant. Les fake news et les discours populistes se propagent facilement dans ce climat de méfiance généralisée, alimentant la montée de théories du complot et d’idéologies radicales.
Il est urgent de restaurer la confiance et le dialogue entre les différentes strates de la société américaine, afin de lutter contre la polarisation et le complotisme qui menacent de diviser davantage le pays. Il est temps pour les valeurs démocratiques et les principes de vérité et d’intégrité de reprendre le dessus sur les discours de haine et de division qui nourrissent la sécession mentale et politique de certains citoyens américains.
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