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Du 4 au 15 novembre, les eaux tunisiannes seront le théâtre de manœuvres navales importantes orchestrées par le Commandement des États-Unis pour l’Afrique, connu sous le nom d’AFRICOM. Cet exercice, intitulé « Phoenix Express 24 », rassemblera des forces maritimes de plusieurs nations, notamment avec la participation de la Marine royale marocaine aux côtés d’autres pays africains et européens, y compris l’Algérie, comme l’ont rapporté des médias locaux.
L’objectif principal de cet exercice est de renforcer la coopération et la coordination entre les différentes marines participantes. Selon un communiqué publié par le ministère tunisien de la Défense, les manœuvres viseront à intensifier les efforts conjoints dans la lutte contre les activités illicites en mer. Celles-ci incluent des problématiques graves telles que la contrebande et la traite des êtres humains, des enjeux qui menacent non seulement la sécurité des États côtiers, mais également la stabilité de l’ensemble de la région méditerranéenne.
Il est à noter que cet événement s’inscrit dans un contexte régional particulièrement sensible. Les relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie ont connu une rupture significative en août 2021, une situation qui pourrait rendre ces exercices encore plus délicats. Cependant, l’histoire des collaborations militaires entre ces deux pays, notamment dans le cadre des initiatives menées par l’AFRICOM, démontre une complexité dans leurs interactions. En effet, ces nations ont coopéré par le passé au sein d’autres programmes militaires, comme les manoeuvres « Flintlock », qui se tiennent depuis 2005 à travers le continent africain et qui ont souvent inclus des unités des armées marocaine et algérienne.
La prise de conscience des enjeux maritimes devient de plus en plus pressante à mesure que les défis contemporains liés à la sécurité maritime se multiplient. L’augmentation des flux migratoires sur la Méditerranée, combinée à des activités criminelles telles que la piraterie et le trafic de drogue, impose une réponse collective de la part des nations riveraines. En ce sens, l’exercice « Phoenix Express 24 » se présente comme une plateforme essentielle pour partager des connaissances, des techniques et des bonnes pratiques entre les marines des différents pays participants.
La participation du Maroc, malgré la tension diplomatique avec son voisin, atteste d’une volonté de contribuer à la sécurité maritime régionale. Les experts constatent que la sécurité de la Méditerranée ne peut être assurée que par des efforts conjoints, rendant largement obsolètes les rivalités politiques au bénéfice d’une coopération nécessaire pour la stabilisation de cette zone stratégique.
De plus, la Tunisie, en accueillant cet exercice, renforce également son rôle de partenaire clé dans la sécurité régionale, illustrant ainsi son engagement à faire face aux défis maritimes contemporains. Le pays espère que cet exercice permettra également d’accroître sa propre capacité de réponse face aux menaces dans ses eaux territoriales, et de favoriser un climat de confiance entre les nations participantes.
En conclusion, « Phoenix Express 24 », au-delà d’un simple exercice naval, est un symbole des dynamiques géopolitiques en cours dans la région méditerranéenne. Cette initiative vise non seulement à contrer des menaces transnationales, mais elle ouvre également la voie à une réflexion sur la manière dont le dialogue et le travail commun peuvent permettre de dépasser les frontières politiques pour se concentrer sur des objectifs de sécurité partagée. Ainsi, la mer Méditerranée pourrait devenir un lieu de coopération, malgré les tensions persistantes, affirmant la nécessité d’une approche collective pour des enjeux qui nous concernent tous.
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