Le géant de Seattle avait des plans ambitieux pour accroître la consommation d’un de ses centres de données en Pennsylvanie en utilisant l’électricité d’un réacteur nucléaire. Cependant, ces plans ont été rejetés par le gestionnaire local du réseau, invoquant des préoccupations pour la stabilité du réseau.
Les régulateurs américains ont récemment freiné l’enthousiasme des grands acteurs du cloud qui cherchent à s’associer avec l’industrie nucléaire de l’autre côté de l’Atlantique. Avec l’essor de l’intelligence artificielle, les Amazon Web Services, Microsoft Azure, Google Cloud et Oracle voient leur consommation énergétique augmenter considérablement, les poussant à explorer des partenariats avec des fournisseurs d’énergie afin d’utiliser l’énergie nucléaire décarbonée pour alimenter leurs serveurs. En Pennsylvanie, AWS avait conclu un accord avec Talen Energy pour augmenter la consommation d’un de ses centres de données situé à proximité d’une centrale nucléaire appartenant à cet opérateur local.
Cependant, l’Autorité de régulation de l’énergie a rejeté la demande présentée par le gestionnaire local du réseau, jugeant le projet trop gourmand et potentiellement préjudiciable à la stabilité du réseau et aux coûts pour les consommateurs. AWS et Talen Energy envisagent de contester cette décision. Malgré tout, du côté de Wall Street, les entreprises énergétiques exposées au nucléaire, telles que Talen Energy, Constellation Energy (qui a signé un accord similaire avec Microsoft), Vistra Corp. et des start-up du nouveau nucléaire, ont vu leurs actions chuter. Ces entreprises voient les investissements massifs des géants du cloud américains comme une opportunité commerciale.
Il reste à voir comment l’Administration réagira à cette décision des régulateurs. Il y a quelques semaines, la Maison-Blanche, suite à des réunions avec des leaders de l’industrie de l’IA, s’est engagée à travailler avec le Département de l’Énergie pour faciliter l’implantation de data centers en résolvant les problèmes d’approvisionnement énergétique.
Cette décision récente soulève des questions quant à l’avenir des partenariats entre le secteur du cloud et l’industrie nucléaire aux États-Unis. Les entreprises du nucléaire et du cloud devront peut-être trouver des compromis pour concilier leurs objectifs commerciaux avec les préoccupations des régulateurs et des gestionnaires d’infrastructures.