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L’éditeur Antoine Gallimard a récemment dénoncé les attaques diffamatoires visant l’auteur Kamel Daoud et son roman « Houris » en Algérie. Ce roman, qui a remporté le prestigieux prix Goncourt en 2024, traite des années noires de la guerre civile en Algérie qui ont entraîné la mort d’au moins 200 000 personnes.
Dans un communiqué, Antoine Gallimard a souligné que bien que « Houris » soit inspiré d’événements tragiques survenus en Algérie pendant la guerre civile des années 1990, son intrigue, ses personnages et son héroïne sont purement fictifs. Cependant, depuis la publication de ce roman, Kamel Daoud a été la cible de violentes campagnes diffamatoires orchestrées par des médias proches du régime algérien.
Les éditions Gallimard se sont vues interdire de présenter leurs ouvrages lors du salon international du livre d’Alger, où « Houris » a été interdit de publication en raison d’une loi interdisant tout ouvrage traitant de cette période sanglante de l’histoire du pays.
La polémique a pris une tournure personnelle lorsque l’épouse de Kamel Daoud, une psychiatre qui n’a pas participé à l’écriture de « Houris », a également été touchée dans son intégrité professionnelle. En effet, selon les médias algériens, une survivante d’un massacre pendant la décennie noire s’est reconnue dans le personnage principal du roman.
« Houris », qui fait référence aux jeunes filles promises au paradis dans la foi musulmane, est un roman sombre se déroulant en partie à Oran et raconte l’histoire d’Aube, une jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.
Malgré les controverses et les attaques, « Houris » continue de susciter l’intérêt et a été salué par de nombreux lecteurs et critiques pour sa profondeur et son traitement sensible des événements tragiques de la guerre civile en Algérie. Kamel Daoud et Antoine Gallimard restent déterminés à défendre la liberté d’expression et la création littéraire, malgré les pressions et les restrictions imposées.
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