Dans un souci de mieux contrôler les flux de capitaux, la Banque d’Algérie a récemment annoncé de nouvelles restrictions concernant l’exportation de devises par les voyageurs. Ces mesures visent à limiter la sortie de devises du pays et à prévenir les sorties de capitaux illicites.
Selon le nouveau décret publié dans le Journal officiel n°77 du 13 octobre 2024, le montant maximal autorisé à sortir du territoire national est désormais fixé à 7 500 euros par personne et par année civile. Cette nouvelle réglementation remplace l’ancien système qui permettait de sortir le même montant à chaque voyage.
Désormais, les voyageurs doivent présenter un justificatif de retrait bancaire pour tout montant supérieur au plafond autorisé, prélevé sur un compte en devises ouvert en Algérie. Les montants couverts par une autorisation de change délivrée par la Banque d’Algérie, ainsi que les cartes bancaires internationales, restent toutefois autorisés à l’exportation.
L’article 5 du décret modifié et complété précise que les voyageurs résidents et non-résidents sortant d’Algérie sont autorisés à exporter un montant maximum en espèces égal à 7 500 euros par année civile, sous réserve de justifier tout prélèvement dépassant ce seuil par un retrait bancaire en Algérie, ou par une autorisation de change de la Banque d’Algérie. Les cartes bancaires internationales restent également autorisées.
De plus, le texte de loi oblige désormais tous les voyageurs à déclarer aux douanes toute somme en devises égale ou supérieure à 1 000 euros à l’entrée ou à la sortie du territoire national. Ces mesures, qui s’inscrivent dans une volonté de préserver les réserves de change du pays, visent à mieux réguler les flux de capitaux et à prévenir les sorties de devises illicites.
Cette nouvelle réglementation vise donc à limiter les sorties de devises du pays et à renforcer le contrôle sur les mouvements de capitaux. Les voyageurs sont désormais tenus de se conformer à ces nouvelles dispositions pour éviter tout problème lors de leurs déplacements à l’étranger. La Banque d’Algérie entend ainsi préserver la stabilité financière du pays et garantir la légalité des transactions financières à l’échelle internationale.