REPORTAGE – Un quartier unique à Beyrouth
Situé dans la banlieue sud de Beyrouth, le quartier de Dahiyé est un symbole à la fois du Hezbollah et de la communauté libanaise. Ce quartier, qui a connu une croissance rapide en raison de l’exode rural et de l’arrivée de réfugiés fuyant des conflits antérieurs, est devenu un lieu emblématique de la ville.
Dès que l’on s’approche de Dahiyé, on sent une tension palpable dans l’air. Les professeurs du grand lycée franco-libanais de la ville enseignent leurs cours en gardant un œil sur les alertes des réseaux sociaux. Lorsqu’une explosion retentit au loin, les élèves réagissent avec calme, habitués aux bruits des bombardements. Pour eux, c’est une réalité de tous les jours.
Les tensions entre Israël et le Hezbollah sont constamment présentes dans le quartier. Les frappes aériennes ne sont pas rares, visant soi-disant les « infrastructures terroristes » du Hezbollah. Cette situation crée une frontière invisible entre Beyrouth et Dahiyé, bien que les deux villes soient physiquement proches l’une de l’autre.
Le quartier de Dahiyé est devenu une zone sensible, où la présence du Hezbollah est omniprésente. Les habitants vivent au quotidien avec la peur des attaques et des représailles. Malgré tout, une certaine solidarité règne au sein de la communauté libanaise, qui cherche à faire face à ces défis ensemble.
Le Hezbollah, en tant qu’acteur politique majeur au Liban, joue un rôle clé dans la vie de Dahiyé. Ses partisans voient en lui un protecteur contre les attaques extérieures et un défenseur des intérêts de la communauté chiite. Pour beaucoup, le Hezbollah incarne la résistance contre l’occupation israélienne et la lutte pour la souveraineté du Liban.
Malgré les défis et les dangers qui planent sur le quartier, les habitants de Dahiyé continuent à vivre leur quotidien, entre moments de joie et de peur. Leur résilience et leur détermination à surmonter les épreuves font d’eux des exemples à suivre pour le reste du Liban.
En fin de compte, Dahiyé représente à la fois les cicatrices du passé et les espoirs pour l’avenir du Liban. Ce quartier, souvent mal compris et stigmatisé, est en réalité un lieu de vie et de résistance, où la communauté libanaise se bat pour sa survie et son identité.