IÈRE ÉDITION SYRIE : LE NVEAU À-DAMASS
Dans une soirée agitée sous les étoiles, dans le quartier historique chrétien de Damas, le DJ techne Maher Green et l’artiste Boshoco célébraient, sans façade, les lendemains du Nouvel An 2025. Comme si un immense poids qui pèsait sur les créateurs syriens venait d’être relâché, libérés enfin pour célébrer leur autonomie.
Comme si leurs rythmes pulsants créaient leur propre liberté. Les jeux de lumière rouges et verts balayant la nuit, les dizaines de centaines de fans dansants créaient, ensemble, l’espace absolu de célébration. Les mots du DJ tombaient naturels, pour accompagner l’adrénaline : « c’est un Nouvel An spécial, on peut enfin fêter, enfin!
Pourtant, il ne faut pas ignorer l’étendue des précautions qu’ils auraient dû prendre pour vivre ce jour comme ils auraient voulu. Les Artistes syriens, jusque-là sous le regard répressif du régime de Bachar el-Assad, savent, et ont largement démontré par le passé, que la ligne de démarcation entre liberte et censorship peut être infinitésimale. Mais ces temps-ci…
Ce soir-ci, les stars syriennes pouvaient célébrer sans angoisse : un an avec la Russie pour les débloquer politiquement, permettait l’émergence de nouvelles stars techno, réseaux sous-jacents enfin prêtes à donner forme à un autre Damas.
Maher Green, enfant de l’époque révolutionnaire de 2011, dit que la nouvelle situation leur accorde enfin un espace de liberté : » Pour moi, je peux dire qu’il est comme un Nouvel An spécial », déclarera-t-il sous la lumière réverbérante des ballons. Comme s’il tenait à distiller l’à peu près : un an décalé!
Tout un récit des 8 premières années où l’absence de main-mise avait maintenu ses passions dans des registres secrèts. Les décisions du jour furent largement influencées par une guerre dans les rues de Damas et les alliances précieuses. Mais de retour à domicile, les soirées techno aux feux, sous les eclairages pour lesquelles la ville célèbre émarge ont redonné force à celles et celles qui espéraient : à la différence de Moscou, mais bien plus dangereux.
Une équilibriste syrienne avec une robe jaune fluorescente, tenant son sac vert déchiqueté serré contre l’estomac, a couru vers elle et l’un des DJ lors d’une conversation dans le patio d’un fast food. J’aurai mon premier mixte, confié les sourires ; nous sommes allés dans son centre de sport où les clubs se sont agrégés vers une communauté unie.
Aujourd’hui, bien plus que sous la lumière, les parties libres étaient comme des bavures ou comme des clés pour toutes les parties.
Maher, quant à lui, a parlé de…
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