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«L’Armée, une Nouvelle Vocation pour Un Tueur» – La Piste d’une Conspiration Isolée?
Hier soir, la ville de La Nouvelle-Orléans a connu l’une des attentats les plus sanglants de son histoire. Une camionnette blanche, conduit par un homme de 42 ans, a embouti une foule de fêtards sur la célèbre Bourbon Street, causant la mort de quinze personnes et blessant plus de trente autres. Mais ce que retient à son compte, c’est le portrait du commanditaire de cette boucherie : Shamsud-Din Jabbar, un Américain issu d’un foyer américain et vétéran de l’armée américaine.
La vidéo qui circule depuis 2020 le montre habillé de manière innocente, évoquant même la notion de discipline. Pourtant, le suspect avait pris ses précautions pour planifier son atroce équipée. La police a confirmé que dans la camionnette, il y avait des armes, des engins explosifs et un drapeau de l’État islamique, le groupe terroriste djihadiste en déclin mais toujours prêt à frapper.
Les premières heures suivant l’attentat, le Président américain, Joe Biden, a émis une déclaration télévisée où il a dit que le suspect avait publié des vidéos sur les réseaux sociaux avant l’attaque, indiquant qu’il était inspiré par l’État islamique et déclarant un « désir de tuer ». Pourtant, contrairement à certaines théories qui ont commencé à émerger sur les réseaux sociaux, Shamsud-Din Jabbar n’était pas un immigrant.
Bien intégré à Beaumont au Texas, l’homme a fait valoir dans la vidéo qu’il avait appris dans l’armée à « prendre les choses au sérieux » pour assurer le succès de son nouveau métier de gestionnaire immobilier. Sa carrière d’arméen, notamment son déploiement en Afghanistan, a également été confirmée par le ministère de la Défense. Il s’était retiré de l’armée avec honneur en 2015.
Sauf que ses actes après cette retraite n’étaient pas dénués d’un caractère sinistre. Les investigations ont révélé que les forces de l’ordre texanes avaient fermé une route menant à un mobile home situé à Houston, l’une des adresses récentes de Shamsud-Din Jabbar. Le suspect avait divorcé en septembre 2024 et connaissait des problèmes financiers, le contraignant à se séparer de son foyer conjugal.
Mais comment ce jeune homme de 42 ans, qui apparaissait jusqu’alors comme une personnalité banale, avait-il préparé son équipée meurtrière? Le FBI a confirmé mercredi que Shamsud-Din Jabbar n’était pas seul. Selon le journal The New York Times, le suspect avait deux antécédents judiciaires, relativement mineurs : un vol en 2002 et conduite avec un permis non valide en 2005. Cependant, le FBI a précisé que ces affaires ne relevaient pas du domaine de la criminalité violente.
Il est plus question, aujourd’hui, d’identifier les complices potentiels du suspect. Plus de quatre hommes et femmes, a déclaré l’AP, auraient été mis en vedette dans des vidéos de caméras de surveillance montrant la placement de l’un des engins explosifs retrouvés dans le quartier français, lieu de la tuerie. L’État islamique cherche à renforcer ses files et les émules du terroriste mort ne manquent pas. Et la police se lance à leur poursuite, armée d’un portrait peu connu mais tout à fait éclairé du commanditaire de l’attentat de La Nouvelle-Orléans.
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