Le mystère de la succession de Deschamps : Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football, se livre à un intense entretien avec Le Lesoir, abordant notamment la décision de Didier Deschamps de quitter les affaires de l’équipe de France en 2026 et sa possible succession.
« C’est une décision responsable et élégante, qui montre que Didier a le sens de la situation et de ses responsabilités », affirme Philippe Diallo, interlocuteur habituel du choix du sélectionneur. Après presque 15 années à la tête de l’équipe de France, Didier Deschamps a déclaré qu’il ne prolongera pas son contrat à l’issue de l’Euro 2024, laissant s’ouvir une nouvelle ère pour l’équipe des Bleus. Cette décision, qui était attendue d’une part par les observateurs du football international, mais qui conserve cependant une certaine surprise, renvoie à de nombreuses interrogations sur les raisons derrière cette volonté de renouveler.
« On peut penser que Didier a envie de tourner une page après cette période exceptionnelle que nous avons partagée, avec beaucoup de titres », explique le président de la Fédération. Et de rappeler que cela fait presque 14 ans que le sélectionneur des Bleus siège à cette fonction, occupant le siège laissé vacant par Laurent Blanc. C’est d’ailleurs à ce poste que Didier Deschamps a construit une légende, en entraînant les joueurs du bleu aux plus hautes conquêtes. La question du successeur, qui sera désormais à l’affiche, résonne très fort dans le monde du football.
L’ombre de Zinédine Zidane
Parmi les noms qui circulent, l’un est particulièrement mentionné : Zinédine Zidane, cet ancien joueurs des Bleus qui avait déjà occupé le poste d’entraîneur de l’équipe de France, avant d’être limogé en 2016, à la suite d’une phase de groupes décevante à la Coupe du monde. Philippe Diallo ne prend pas parti clairement quant à la célébrité, mais son ton laisse présumer qu’elle est bien à l’Affiche.
« C’est vrai que Zinédine est un nom qui a été cité, qu’il est dans la liste des possibles. Mais il ne faut pas hâter la décision, il faut d’abord voir les gens qui sont là, les qualité qui sont données », explique-t-il avec prudence.
Mais la confiance qu’il place dans son équipe permet-elle réellement d’exclure l’ombre de Zinédine Zidane de la succession de Didier Deschamps? Le président de la Fédération ne livre pas de réponses précises, mais le jeu est entre les lignes : il semble que le conseil technique aura une grande place dans la définition du profil du nouveau sélectionneur. Mais qu’il soit Zidane ou tout autre, une chose est claire : Didier Deschamps a su marquer le football français pour de longtemps, et ce sera un très grand défi pour son successeur d’égaler son héritage.
L’entrevue avec Philippe Diallo n’a pas seulement permis d’éclaircir les arrières de cette décision. Elle a également révélé la confiance absolue qu’il place dans les joueurs des Bleus, qui font face à la Croatie au mois de mars prochain dans un contexte tendu : les matchs comptent double pour les débuts d’une nouvelle époque en équipe de France. Un avertissement pour tous les candidats au poste, qu’ils soient anciens joueurs, entraîneurs ou jeunes espoirs.