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L’Algérie aux prises avec une crise des prix des agrumes
Lorsque l’Algérie atteint des hauteurs inouïes en matière de production d’agrumes, il semblait que c’était une réelle chance pour les consommateurs d’avoir accès à des produits frais à des prix concurrentiels. Mais la surproduction qui marque la saison actuelle de production d’agrumes menace de transformer en catastrophe ce rêve d’abondance. En effet, la production d’agrumes devrait atteindre 18 millions de quintaux cette saison, contre 16 millions l’année dernière et 13 millions en 2019, selon M. Mohamed Nadji, président du Conseil interprofessionnel des agrumes.
Mais cette forte croissance est loin d’être sans conséquence. Le prix des citrons, un fruit autrefois prisé, a chuté à moins de 50 DA le kilogramme en gros, un niveau jamais atteint depuis des décennies. Les agriculteurs de la vallée de la Soummam à Béjaïa qui produisent des oranges également font face au même problème. Les ventes aux bords des routes proposent des kilogrammes de oranges à peine 80 DA, une offre attractive pour les consommateurs mais qui met en danger l’équilibre économique des producteurs.
Les producteurs d’agrumes voient leurs marges s’amenuiser au point où les agriculteurs sont prêts à perdre tout espoir. Il est donc temps pour l’État d’intervenir pour établir des prix justes et équitables, explique M. Mohamed Nadji. Les consommateurs devraient également comprendre que les produits frais ne peuvent pas être proposés à tous les prix ou à tous les moments. Le prix bas de l’orange et du citron ne récompense pas les efforts des producteurs pour cultiver ces fruits.
Le problème est de taille et ne peut pas être résolu overnight. Il faut trouver un équilibre entre les besoins des consommateurs et la viabilité économique des agriculteurs. Les nouvelles initiatives pourraient voir le jour pour renforcer l’importance de l’industrie de transformation des agrumes. Les circuits de distribution plus efficaces et la valorisation des produits locaux pourraient contribuer à améliorer la rentabilité des producteurs. Il est crucial de réfléchir à des solutions pour stabiliser le marché des agrumes avant que la crise ne fasse son impact sur la production et les ventes.
C’est pourquoi la pérennité de la filière des agrumes en Algérie est en jeu. Les producteurs d’agrumes devraient bénéficier de prix justes et équitables pour équilibrer leur budget. Les consommateurs, quant à eux, devraient comprendre que les produits frais ne sont pas infiniment abordables. En fin de compte, il s’agit d’établir un équilibre pour préserver les intérêts des parties prenantes et garantir la viabilité de la production d’agrumes en Algérie.
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