Les assurances privées et les médecines alternatives : un marché en plein essor
Depuis plusieurs années, les médecines dites "douces" ou "non conventionnelles" connaissent un succès grandissant en France. La naturopathie, la réflexologie, l’acupuncture, l’ostéopathie et la chiropraxie font partie des thérapies les plus prisées. Mais derrière ce phénomène, se cache un marché lucratif qui intéresse de plus en plus les assurances privées. En effet, les dépenses liées à ces pratiques ont été multipliées par cinq en huit ans, atteignant près d’un milliard d’euros en 2022.
Les acteurs de la santé publique sont perks de cette évolution, qui selon eux, promeut des pratiques n’ayant pas fait leurs preuves. Ils estiment que ces coûts sont supportés par l’ensemble des assurés, alors que seuls quelques-uns en bénéficient. Le rapport sénatorial sur la hausse des cotisations, publié en septembre 2024, confirme cette tendance. Les prestations liées aux médecines alternatives sont de plus en plus fréquemment incluses dans les garanties de base des contrats d’assurance, même si elles ne concernent pas tous les assurés.
Une offre de plus en plus large
Les complémentaires santé se livrent à une véritable surenchère pour proposer le plus d’avantages possible aux assurés. Les forfaits simples, sans prise en charge de médecines alternatives, sont de plus en plus rares. Les assurances proposent désormais des séances de naturopathie, de réflexologie ou d’acupuncture remboursées par an, ainsi que des montants importants par consultation. Cette tendance a pour conséquence de pousser les coûts à la hausse, ce qui se répercute sur les cotisations des assurés.
Le sénateur Renaissance Xavier Iacovelli, auteur du rapport, note que "ces prestations à la périphérie des soins de santé sont de plus en plus fréquemment incluses dans les garanties ‘de base’ des contrats, alors même qu’elles ne concernent pas tous les assurés". Il estime que cela contribue à la hausse des cotisations, qui pèse sur les assurés. Les acteurs de la santé publique partagent ce point de vue et estiment que ces coûts sont supportés par l’ensemble des assurés, alors que seuls quelques-uns en bénéficient.
Un marché en plein essor
Le marché des médecines alternatives est en plein essor. Les assureurs privés voient dans ces pratiques une opportunité de se démarquer et d’attirer de nouveaux clients. Les bénéfices sont importants, puisque les dépenses liées à ces pratiques ont été multipliées par cinq en huit ans. Cela représente un chiffre d’affaires considérable pour les assureurs, qui doivent cependant être vigilants quant à la qualité des soins proposés et à leurs effets sur la santé des assurés.
Les acteurs de la santé publique estiment que les assureurs privés devraient être plus transparents sur les coûts et les bénéfices de ces pratiques. Ils exigent également que les assureurs privés fassent preuve de prudence dans la promotion de ces pratiques, en veillant à ce que les assurés soient bien informés des risques et des bénéfices potentiels. Enfin, ils souhaitent que les pouvoirs publics prennent des mesures pour encadrer ce marché en pleine croissance, afin de protéger les assurés et de garantir que les coûts soient supportés de manière équitable.
Conclusion
Les médecines alternatives sont un marché en plein essor, qui intéresse de plus en plus les assurances privées. Les dépenses liées à ces pratiques ont été multipliées par cinq en huit ans, atteignant près d’un milliard d’euros en 2022. Les acteurs de la santé publique estiment que ces coûts sont supportés par l’ensemble des assurés, alors que seuls quelques-uns en bénéficient. Il est donc essentiel que les assureurs privés soient transparents sur les coûts et les bénéfices de ces pratiques, et que les pouvoirs publics prennent des mesures pour encadrer ce marché en pleine croissance. Cela permettra de protéger les assurés et de garantir que les coûts soient supportés de manière équitable.