Scandale au Parlement européen : des lobbyistes chinois soupçonnés de corruption
Un nouveau scandale de corruption éclate au Parlement européen, plus de deux ans après le Qatargate. Cette fois, c’est la géante chinoise des télécoms Huawei qui est au centre de l’enquête. Selon des informations révélées par Le Soir, en partenariat avec l’hebdomadaire Knack, la plateforme néerlandaise d’investigation Follow The Money et les journalistes d’investigation grecs de Reporters United, des lobbyistes travaillant pour Huawei sont soupçonnés d’avoir corrompu une quinzaine d’eurodéputés pour favoriser la politique commerciale de l’entreprise en Europe.
L’enquête, menée par la police judiciaire fédérale belge, a abouti à 21 perquisitions ce jeudi matin dans la Région bruxelloise, en Flandre, en Wallonie et au Portugal. Les enquêteurs, agissant sur mandat d’une juge d’instruction financière et du parquet fédéral, ont saisi des documents et des preuves qui pourraient être utilisées pour poursuivre les suspects en justice.
Selon les sources, les lobbyistes de Huawei auraient offert des pots-de-vin et des avantages en nature à des eurodéputés pour influencer leurs décisions et favoriser les intérêts de l’entreprise. Les suspects sont accusés d’avoir agi de manière clandestine, en utilisant desChemins détournés pour corrompre les députés et éviter de laisser des traces.
L’enquête, qui a duré plusieurs mois, a permis de rassembler des preuves concrètes de ces allégations. Les enquêteurs ont découvert des documents qui révèlent des transactions financières suspectes et des échanges de courriels compromettants entre les lobbyistes de Huawei et les eurodéputés.
Le parquet fédéral belge a confirmé que les perquisitions ont été effectuées dans le cadre d’une enquête pour corruption et blanchiment d’argent. Les autorités judiciaires ont refusé de commenter les détails de l’affaire, mais ont indiqué que les investigations étaient toujours en cours.
Le scandale a provoqué un tollé au Parlement européen, où les députés ont exigé des explications sur les allégations de corruption. Le président du Parlement européen, Roberta Metsola, a annoncé que les instances de l’Union européenne prendraient des mesures pour lutter contre la corruption et renforcer la transparence.
Les réactions des eurodéputés ont été immédiates et vigoureuses. Certains ont exigé la démission des députés impliqués, tandis que d’autres ont demandé une enquête approfondie sur les allégations de corruption. Le député vert, Philippe Lamberts, a déclaré que "les règles de transparence et de lobbyisme doivent être renforcées pour éviter que de tels scandales se reproduisent".
Le scandale de corruption impliquant Huawei et les eurodéputés jette une ombre sur la politique commerciale de l’Union européenne envers la Chine. Les relations entre l’UE et la Chine sont déjà tendues en raison des désaccords sur les questions commerciales et de sécurité. Le scandale risque de créé une nouvelle crise dans les relations entre les deux géants économiques.
L’enquête sur les allégations de corruption impliquant Huawei et les eurodéputés est loin d’être terminée. Les autorités judiciaires devront maintenant analyser les preuves recueillies et décider si les suspects doivent être poursuivis en justice. Quoi qu’il en soit, le scandale a déjà provoqué un choc au Parlement européen et a mis en lumière la nécessité de renforcer la transparence et la lutte contre la corruption au sein des institutions européennes.
En attendant, les eurodéputés et les lobbyistes impliqués dans le scandale sont suspendus dans l’expectative, attendant de savoir si les allégations de corruption seront confirmées ou non. Les conséquences du scandale pourraient être importantes, non seulement pour les individus impliqués, mais également pour l’image de l’Union européenne et ses relations avec la Chine. Seule l’enquête approfondie et les poursuites judiciaires pourront déterminer la véracité des allégations de corruption et mettre fin à ce scandale qui secoue le Parlement européen.