Si vous avez signé un prêt immobilier à un taux inférieur à 4%, vous vous demandez peut-être s’il est possible de le renégocier. Cependant, cela ne semble pas si simple. Selon le courtier Meilleurtaux, il y aura moins de possibilités de renégocier car cela deviendra plus compliqué qu’auparavant. En effet, la baisse des taux devrait ralentir dans les mois à venir pour atteindre un plancher de 3% sur 20 ans et 3,2/3,25% sur 25 ans d’ici janvier, selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux. Elle prédit également une stabilisation des taux et des prix au premier semestre 2025.
Ces prévisions ne sont pas de bon augure pour les propriétaires actuels, car la renégociation des taux est avantageuse lorsque l’écart entre le taux auquel vous avez emprunté et celui du marché est d’au moins un point. De plus, il faut avoir remboursé moins d’un tiers de votre prêt pour que cela soit rentable.
Pour les futurs propriétaires, la situation ne sera pas non plus idéale début 2025. Les banques sont encore disposées à réduire leurs marges pour accorder de nouveaux prêts, mais elles ne pourront pas le faire indéfiniment, prévient Maël Bernier. Le contexte politique et géopolitique actuel, qui inquiète les investisseurs et fait grimper les taux d’emprunt de la France au-delà de 3%, contraint les banques à ralentir la baisse de leurs taux. Cependant, les experts du courtage estiment qu’une remontée des taux n’est pas à craindre pour le moment.
Pour éviter une situation encore plus tendue, il est donc recommandé à ceux qui le peuvent de concrétiser leur projet d’achat dès maintenant. Les taux continuent de baisser, mais à un rythme plus modéré, avec des baisses de 0,05 à 0,15% selon les courtiers interrogés par Le Lesoir. La demande de crédit immobilier est en hausse depuis l’été, ce qui a entraîné une augmentation de plus de 39% de la production de crédits entre mars et septembre selon la Banque de France.
Sur une durée de 20 ans, il est possible d’obtenir un taux moyen de 3,4%, voire entre 3,5% et 3,6% sur 25 ans. Pour les emprunteurs les plus solides, un taux inférieur à 3% est déjà envisageable. Grâce à la baisse des taux, la capacité d’emprunt d’un couple gagnant 4000 euros nets par mois a augmenté de 18 000 euros en un an, passant de 213 000 à 231 000 euros. Pour les ménages gagnant 7000 euros par mois, cette capacité a augmenté de 35 000 euros, passant de 372 000 à 404 500 euros, souligne Maël Bernier.