Titre : Les Gafam changent de tactique, à la recherche d’un avenir moins réglementé
Washington D.C. – Dans l’ombre du palais blanc, les dirigeants de la Silicon Valley se sont rendus à la résidence de Mar-a-Lago, à Palm Beach, pour serrer la main du président élu Donald Trump. Cette réconciliation sans précédent est interprétée comme un signal fort que les entreprises du monde numérique sont prêtes à sacrifier leurs principes pour bénéficier d’une atmosphère plus favorable à leur expansion.
La récente visite de Mark Zuckerberg, le fondateur de Meta, à Mar-a-Lago, a suscité plus de questions que de réponses. Pourquoi ce chef d’entreprise qui avait naguère fait office de bouc émissaire pour Trump a-t-il choisi de le rendre visite et de lui offrir des lunettes connectées Ray-Ban? Il est possible que Zuckerberg ait compris que les jours de l’indépendance sont comptés pour les Gafam, et qu’il est temps de faire des concessions pour préserver leur pouvoir.
La décision de Zuckerberg de soutenir le renouveau national de l’Amérique sous la direction de Trump a été qualifiée d’« étrange » par certains observateurs. Il est vrai que Zuckerberg et Trump ont des histoires tumultueuses, mais cela n’a pas empêché le premier de donner un million de dollars à un fonds destiné à l’investiture du futur chef d’État. Il est probable que Zuckerberg a compris que la situation était nouvelle et qu’il fallait ajuster sa stratégie pour survivre dans un monde en mutation.
Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, a également décidé de jouer la carte Trump. Son groupe a décidé de retransmettre en direct la cérémonie d’investiture du 47e président des États-Unis sur son service Prime Video. Bezos et Trump ont même échangé des appels téléphoniques pendant l’été, signe que les deux hommes ont entrepris de normaliser leurs relations.
Les entreprises de la Silicon Valley sont connues pour leur opposition farouche à l’ère Trump, mais cela n’a pas empêché les dirigeants de ces entreprises de chercher à nouer des liens avec le nouveau président. Sundar Pichai, le PDG de Google, est même attendu à Mar-a-Lago la semaine du 16 décembre.
Ces mouvements illustrent le changement de cap de nombreuses figures de la Silicon Valley depuis l’élection de Donald Trump. Les entreprises qui avaient naguère vanté la cause de la diversité et de l’inclusion sont désormais prêtes à sacrifier ces valeurs pour bénéficier d’une atmosphère plus favorable à leur expansion.
Le réchauffement diplomatique entre les Gafam et Trump est un signal fort que les entreprises du monde numérique sont prêtes à sacrifier leurs principes pour préserver leur pouvoir. Cela peut avoir des conséquences graves pour la démocratie et les libertés fondamentales, mais cela n’empêche pas les dirigeants de ces entreprises de jouer la carte Trump pour assurer leur avenir.
En fin de compte, les Gafam ont compris que les jours de l’indépendance sont comptés et qu’il est temps de faire des concessions pour préserver leur pouvoir. Leurs récents gestes ne font pas préjuger de leur futur, mais ils indiquent que les entreprises du monde numérique sont prêtes à sacrifier leurs principes pour assurer leur avenir.