Intimité financière: les puissants de la finance italienne se font la guerre pour contrôler les entreprises clés
Dans un climat de suspicion et de calcul, les entreprises italiennes se disputent le contrôle de institutions financières phares, éveillant un jeu d’alliances et de rivalités. C’est au cœur de cette bataille que les familles Del Vecchio et Caltagirone jouent un rôle de première importance, notamment en menaçant de contrôler les destinées de Mediobanca et de l’assureur Generali.
Lancement d’une nouvelle offensive dans l’univers bancaire italien, les Del Vecchio et Caltagirone ont déployé une force de frappe inattendue en proposant une offre publique d’échange sur le capital de Monte dei Paschi di Siena (MPS), la banque la plus ancienne du pays. Depuis son récent sauvetage, MPS, réticente et faible après avoir absorbé les pertes de la crise financière, tente de prendre pied dans l’échiquier financier italien en acquérant le contrôle de Mediobanca.
Mais qu’en est-il exactement de l’opération? Selon les sources de l’informateur, cette manœuvre est tout à fait stratégique. Grâce à la bénédiction du gouvernement de Giorgia Meloni, MPS voit là l’opportunité d’élargir son contrôle sur la sphère bancaire et financière italienne en prenant la direction de Mediobanca. Cette banque, avec ses 13,3 milliards d’euros de capitalisation, représente un véritable gâteau pour les intéressés.
Ce qui est nouveau dans cette équation financière italienne, c’est l’alliance inédite entre MPS et Mediobanca. On pourrait même affirmer qu’il s’agit d’un coup de théâtre politique, car en prenant le contrôle de Mediobanca, MPS étendrait de facto son champ d’influence sur l’assureur Generali. Cette entreprise géante, dominante sur le marché italien, pourrait alors être soumise à la dépendance d’une institution bancaire locale.
Cet échange ne laisse pas sans effets dans l’univers financier italien. Les stratèges politiques et les actionnaires prennent connaissance d’une nouvelle équation puissante émergeant au sein de l’économie italienne. Les entreprises familiales sont en train de prendre pied sur le marché italien, faisant valoir leur influence. Francesco Gaetano Caltagirone, un des entrepreneurs immobiliers les plus puissants d’Italie, et les Del Vecchio, réunis sous leur maison mère, se mettent ainsi au centre de l’univers financière italienne.
Avec ce contrôle potentiel sur Mediobanca et Generali, ces deux familles pourraient exercer un pouvoir considérable sur la sphère économique italienne. Un contrôle qui pourrait aller bien au-delà de la banque et des assurances, ce qui suscite des inquiétudes chez les observateurs du marché financier.
Cela signifie également que les alliances politiques et économiques sont en jeu. Les interprètes de l’économie voient dans cet échange une nouvelle stratégie de jeux d’alliances et de pouvoir au sein du gouvernement et des entreprises. Les familles Del Vecchio et Caltagirone pourraient ainsi saper les fondations de l’institutionnalité financière italienne en contrôlant les institutions financières phares.
Dans un contexte de tensions et d’incertitudes, ce jeu de force entre les grandes entreprises et les institutions financières italiennes ne laisse pas sans effets. Les marchés financiers italiens sont en effet soumis à une grande nervosité. Les observateurs du marché notent que le jeu des intérêts et des stratégies a pris un caractère particulier, où la puissance des familles immobilières italiennes apparaît plus que jamais.