La grande(height) marche vers un ciel plus propre : l’Union européenne impose le biocarburant, mais les défis sont immenses
Depuis le 1er janvier dernier, l’Union européenne a pris une décision sans précédent en exigeant que les transporteurs aériens incorporent du biocarburant dans leurs réservoirs. Cette mesure est une étape importante vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’aviation. Cependant, cette exigence est loin d’être une solution miracle, car le biocarburant coûte cher et sa production reste limitée.
Le 28 novembre 2023, la compagnie aérienne Virgin Atlantic a réalisé un exploit en effectuant un vol entre Londres et New-York avec 100% de carburant d’aviation durable. Ce vol historique a marqué une étape importante dans la démarche vers un ciel plus propre. En tout, 45 transporteurs aériens ont déjà effectué plus de 450 000 vols avec un mélange de kérosène et de carburant durable, communément appelé SAF (Sustainable Aviation Fuel) par les Anglo-Saxons. Ces chiffres sont encourageants, mais ils cachent une réalité plus complexe.
La demande de SAF explose partout dans le monde, car il s’agit d’un carburant récent qui émet moins de gaz à effet de serre que le kérosène traditionnel. Cependant, la production de ce produit issu de la biomasse, tel que les huiles usagées et les déchets agricoles, ne suit pas la demande. Selon Willie Walsh, directeur général de l’Iata, qui regroupe 270 compagnies européennes, les volumes de production progressent, mais beaucoup trop lentement. En 2024, seulement 1 million de tonnes de SAF ont été produites, alors que 1,5 million de tonnes étaient attendues. Cela représente moins de 0,3% de la production de kérosène.
Les États-Unis ont pris des mesures pour encourager la production de SAF en offrant des crédits d’impôt aux producteurs. Cependant, les transporteurs aériens européens sont confrontés à des défis importants pour se conformer aux exigences de l’Union européenne. Le coût du SAF est nettement supérieur à celui du kérosène traditionnel, ce qui pèse sur les coûts opérationnels des compagnies aériennes. De plus, la production de SAF est limitée, ce qui rend difficile la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement stable.
Malgré ces défis, les transporteurs aériens sont déterminés à réduire leur impact environnemental. Certains ont déjà tort d’annoncer des objectifs ambitieux pour utiliser plus de SAF dans les prochaines années. Cependant, la réussite de ces efforts dépendra de la capacité des producteurs à augmenter la production de SAF de manière significative. L’Union européenne doit également prendre des mesures pour soutenir les transporteurs aériens dans leur transition vers un carburant plus propre.
Le défi est de taille, mais les enjeux sont importants. La réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’aviation est cruciale pour lutter contre le changement climatique. Les transporteurs aériens, les producteurs de SAF et les gouvernements doivent travailler ensemble pour surmonter les obstacles et créer un avenir plus durable pour l’aviation. La grande marche vers un ciel plus propre a commencé, mais il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif final : réduire les émissions de gaz à effet de serre et préserver l’environnement pour les générations futures.
Le secteur de l’aviation est responsable d’environ 2,5% des émissions mondiales de CO2, ce qui est une part significative. Les transporteurs aériens ont donc un rôle important à jouer dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation de SAF est l’une des solutions les plus prometteuses pour atteindre cet objectif. Cependant, il est essentiel de développer d’autres technologies et stratégies pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, telles que l’amélioration de l’efficacité énergétique des avions et la mise en place de systèmes de compensation carbone.
En conclusion, la décision de l’Union européenne d’imposer l’utilisation de biocarburant dans les réservoirs des transporteurs aériens est un pas important vers un ciel plus propre. Cependant, les défis sont immenses, et il est essentiel que les transporteurs aériens, les producteurs de SAF et les gouvernements travaillent ensemble pour surmonter les obstacles et créer un avenir plus durable pour l’aviation. La grande marche vers un ciel plus propre a commencé, mais il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’objectif final : réduire les émissions de gaz à effet de serre et préserver l’environnement pour les générations futures.