La Transparence des Hauts Responsables Algériens : Un Scandale d’État qui Ébranle les Fondements de la République
La récente révélation selon laquelle le président du Sénat algérien, Salah Goudjil, posséderait un bien immobilier à Paris, a jeté une ombre sur la transparence du patrimoine des hauts responsables algériens. Cette affaire, qui a été révélée par l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a suscité un tollé général en Algérie, avec des appels à la transparence et à la clarification de la part de la société civile et des médias.
La possession d’un bien immobilier à Paris par le président du Sénat algérien est considérée comme un scandale d’État, notamment dans le contexte de la crise économique que traverse l’Algérie. Le dinar algérien étant inconvertible, il est impossible pour un citoyen algérien de posséder un bien immobilier à l’étranger sans recourir à des moyens illicites. C’est pourquoi, la question de la provenance de l’argent utilisé pour acquérir cet appartement est au centre de la polémique.
Les réactions ont été nombreuses sur les réseaux sociaux, avec des appels à la transparence et à la clarification de la part de la société civile. Le militant politique Karim Tabbou a exigé une enquête approfondie sur cette affaire, estimant que si elle était avérée, elle constituerait un « scandale d’État ». Le journaliste Saadi Nasreddine a rappelé que Salah Goudjil est le deuxième personnage de l’État algérien et qu’il doit expliquer comment il a obtenu la devise et comment il l’a transférée.
L’avocat Soufiane Chouiter a également pris position, affirmant que Goudjil doit présenter à l’opinion publique la vérité sur cette information. L’avocat Saïd Zahi a soulevé plusieurs interrogations sur la façon dont cet argent a été accumulé et transféré, et comment il a été reçu en France.
La polémique a également mis en lumière les contradictions de la politique algérienne. Salah Goudjil, qui a combattu le colonialisme, est accusé de détenir des biens en France, l’ancienne puissance coloniale. Cela a suscité des réactions virulentes sur les réseaux sociaux, avec des internautes qui l’accusent de double langage.
La crise diplomatique entre l’Algérie et la France a également joué un rôle dans cette affaire. La reconnaissance par Paris de la « marocanité » du Sahara Occidental en juillet dernier a éclaté la crise, qui s’est aggravée en novembre avec l’arrestation en Algérie de l’écrivain Boualem Sansal. Le refus des autorités algériennes d’accueillir un influenceur algérien expulsé de France en février a fini par exacerber davantage la crise entre les deux pays.
En fin de compte, l’affaire de l’appartement de Salah Goudjil à Paris a mis en lumière les dysfonctionnements de la gouvernance algérienne et la nécessité d’une plus grande transparence dans la gestion des biens publics. Il est essentiel que les autorités algériennes prennent des mesures pour clarifier cette affaire et pour mettre en place des mécanismes pour prévenir ce type de scandales à l’avenir. La société civile algérienne a le droit de savoir comment les biens publics sont gérés et comment les responsables publics utilisent leurs pouvoirs pour accumuler des richesses personnelles.