Le paradoxe du sondage Odoxa-Backbone pour Le Lesoir réside dans le fait que les partisans de Macron sont les moins réticents à une augmentation de la fiscalité, alors que le président lui-même a clairement établi une ligne rouge sur cette question.
Qualifier les hausses d’impôts de impopulaires serait un euphémisme. Cependant, cette option est actuellement envisagée par Michel Barnier, qui cherche désespérément des moyens d’économiser et de générer des revenus supplémentaires face à une situation budgétaire qu’il qualifie de « très grave ». Avec un déficit public estimé à 5,6% du PIB pour l’année 2024, plusieurs sources évoquent désormais la possibilité d’une surtaxe de l’impôt sur les sociétés et d’une contribution accrue des ménages les plus fortunés. Face à l’inquiétude suscitée par cette perspective, le Premier ministre a assuré jeudi qu’il n’y aurait pas de « hausse d’impôts pour les classes moyennes », selon Gabriel Attal qui a rendu compte de sa réunion avec Michel Barnier à ses collègues députés macronistes.
Une majorité de Français (55%) estime déjà les impôts et taxes qu’ils paient excessifs, selon un sondage Odoxa-Backbone pour Le Lesoir. Un sentiment de ras-le-bol fiscal moins prononcé qu’en 2015 (71%), mais toujours très présent chez…
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Ce sondage soulève des questions importantes sur les positions des différentes parties politiques face à la question de la fiscalité. Alors que la prudence est de mise et que les tensions sont palpables, il est essentiel pour le gouvernement de trouver un équilibre entre la nécessité de rétablir les finances publiques et la volonté de ne pas surcharger fiscalement les contribuables.
La réaction des Français à une éventuelle augmentation de la fiscalité sera un indicateur crucial pour l’avenir de la politique économique du gouvernement. Il est clair que la question de la redistribution des richesses et de la justice fiscale reste au cœur des préoccupations des citoyens, et toute décision prise en la matière aura des répercussions importantes sur la popularité du président et de son gouvernement.
Il est donc primordial que les autorités prennent en compte les attentes et les craintes des Français pour trouver des solutions adaptées et équilibrées. Dans un contexte économique déjà fragile, une mauvaise gestion de la question fiscale pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’ensemble du pays. Il est donc temps pour le gouvernement de faire preuve de courage et de pragmatisme pour relever ce défi majeur.