Vouloir aider quelqu’un est un geste louable et généreux. Cependant, pour que cette aide soit vraiment efficace, il est essentiel de prendre en compte le fonctionnement du cerveau de la personne à aider. Face à un proche en détresse suite à une récente déception amoureuse, il peut être tentant de lui asséner des phrases toutes faites censées le réconforter, comme « Il (elle) n’était pas fait(e) pour toi, tu vas retrouver mieux… ». Cette réaction instinctive peut sembler bienveillante, mais selon les experts, elle n’est pas du tout adaptée. En effet, le véritable coaching consiste à se mettre à la place de l’autre, à adopter son mode de pensée et à l’accompagner de manière personnalisée.
En tant que coach potentiel, que ce soit auprès de ses enfants, d’un ami en difficulté ou dans tout autre contexte, il est important de connaître les bonnes pratiques. Les neurosciences peuvent apporter des éclairages précieux sur la manière d’accompagner une personne en changement. Anne-Laure Nouvion, docteur en biologie et auteure du livre « Accompagner le changement avec les neurosciences », consacré au coaching professionnel, souligne l’importance de cette approche. En effet, comprendre le fonctionnement du cerveau de l’autre permet d’adapter son discours et ses actions pour une aide plus efficace et personnalisée.
Le coaching n’est pas une démarche unilatérale où l’on impose ses conseils à autrui, mais bien une relation d’échange et de compréhension mutuelle. Il s’agit d’accompagner la personne dans son cheminement, en respectant son rythme et ses besoins. Les neurosciences nous montrent que chaque individu réagit différemment aux stimuli extérieurs en fonction de son vécu, de son caractère et de sa personnalité. Adapter son approche en fonction de ces éléments est essentiel pour que l’aide apportée soit réellement bénéfique.
En fin de compte, aider quelqu’un ne se résume pas à lui prodiguer des conseils ou des formules toutes faites. Cela implique une véritable prise en compte de la personne dans sa globalité, de ses émotions, de ses pensées et de son histoire. Le coaching, qu’il soit professionnel ou personnel, repose sur une relation d’empathie, de respect et d’écoute active. En se basant sur les avancées des neurosciences, il est possible d’améliorer sa pratique et d’accompagner de manière plus efficace les personnes en recherche de soutien et de changement.