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LE MOIS AMÉRICAIN – Laissez-vous envoûter par l’atmosphère mystérieuse de Boston lors de la célébration d’Halloween. Entre musées énigmatiques, cimetières hantés et drames inexpliqués, la plus grande ville de la Nouvelle-Angleterre offre une escapade automnale inoubliable.
«Le ciel était plombé, les feuilles mortes craquaient sous les pas – c’était une nuit solitaire d’octobre», écrivait Edgar Allan Poe en 1847 dans son poème Ulalume. Peut-être que le sombre poète trouva son inspiration dans les rues de sa ville natale ? En cette période automnale, Boston revêt son habit le plus sombre. Située à quelques heures de train de New York sur la côte atlantique des États-Unis, la capitale du Massachusetts offre un décor pittoresque pour frissonner à Halloween. Des champs de citrouilles aux mythes sinistres, la fête des morts en Amérique du Nord rivalise avec Noël en termes de popularité. Découvrez notre guide pour une expérience hantée à travers les rues de la ville surnommée «La ville piétonne d’Amérique» et ses environs.
De Tremont Street à Boylston, une virée macabre de cimetière en cimetière
Les stèles grises des tombes anciennes de King’s Chapel se dressent fièrement, recouvertes de feuilles mortes… Dans le plus vieux cimetière de la ville, construit en 1630, l’atmosphère est troublante. Ce site lugubre est le point de départ idéal pour une escapade effrayante, situé non loin de Back Bay, le quartier central connu pour ses édifices victoriens. Une légende locale raconte qu’un homme aurait été enterré vivant ici au XIXe siècle et que ses appels à l’aide se feraient toujours entendre la nuit tombée. Plus loin, le cimetière de Granary, érigé quelques années plus tard pour pallier au manque d’espace, abrite des centaines de tombes. Certaines, pour réduire les coûts, contiennent jusqu’à 20 corps, entassés dans la «Tombe des enfants» où reposent environ 400 nourrissons.
Cet endroit était autrefois une partie de Boston Common, l’un des plus anciens parcs publics des États-Unis. Utilisé comme lieu de pendaison public pour les femmes accusées de sorcellerie au XVIIe siècle, il se présente aujourd’hui comme un havre de verdure au cœur de la ville, renforcé par la présence d’un saule pleureur centenaire plongeant dans le Frog Pond, le bassin du parc, ajoutant une touche lugubre à l’endroit. En longeant le site vers le sud, des écureuils escaladent les arbres et on découvre un autre cimetière, Central Burying Ground, établi en 1756. Selon la légende, les âmes des corps déplacés lors des travaux de rénovation hanteraient cet endroit.
L’héritage d’Edgar Allan Poe
Né à Boston en 1809, Edgar Allan Poe n’a reçu un hommage officiel qu’en 2014, à l’intersection des rues Boylston et Charles qui bordent le parc. «Une association a été créée pour promouvoir cet écrivain, en réclamant la construction d’une statue en bronze et d’une place à son nom», révèle doucement Patricia Bartevian, 101 ans, co-fondatrice de la Fondation Edgar Allan Poe et propriétaire de la boutique Bartevian Inc., située en face de la statue. Dans cette boutique d’antiquités austrère, ouverte à l’origine par son père, on trouve des objets à l’effigie de l’auteur de récits sombres, mais aussi une variété de bijoux, figurines et peintures anciennes. «J’aime rester ici pour accueillir les clients et leur dévoiler les secrets de ces objets», ajoute la centenaire en parlant de sa collection de chandeliers noirs.
De Piedmont Street à Fenway, des disparitions obscures
Le drame s’est joué au 17 Piedmont Street, où l’un des événements les plus terribles de l’histoire de la ville s’est déroulé. En novembre 1942, un incendie a ravagé la boîte de nuit Cocoanut Grove et a coûté la vie à près de 500 personnes en seulement 15 minutes. Les causes du deuxième incendie le plus meurtrier du pays et l’identité du coupable restent à ce jour inexpliqués. Aujourd’hui, en marchant sur les dalles du trottoir, les bâtiments en briques rouges dégagent une atmosphère lourde, seulement brisée par le vrombissement des voitures.
À quelques stations de métro, dans le quartier de Fenway, un autre mystère persiste : le vol de 13 œuvres d’art. Depuis le braquage de 1990 au musée Isabella Gardner, des cadres dorés et vides hantent les couloirs. «On ne sait pas pourquoi les voleurs les ont laissés, mais la direction du musée a décidé de les laisser à leur place en souvenir», explique Stephen Kurkjian, ancien journaliste du Boston Globe ayant couvert l’incident. Parmi les œuvres volées se trouvaient des chefs-d’œuvre de Johannes Vermeer et Edgar Degas. Malgré les efforts du FBI, l’enquête demeure non résolue et les tableaux restent introuvables.
Salem et Bedford, les alentours de Boston
À seulement 30 minutes de train depuis Boston, Salem est le refuge des amateurs de magie noire. La ville est connue pour avoir abrité les célèbres procès des sorcières de 1692. Le Musée des Sorcières revient sur cet événement, où une centaine de femmes accusées de sorcellerie auraient été exécutées. L’histoire plane toujours sur la région, proposant des visites de manoirs, des séances de tarot et des balades guidées sur les légendes sinistres. À ne pas rater : le défilé costumé sur Essex Street le soir du 31 octobre, où l’on peut croiser des costumes terrifiants. Mais à New England, Halloween est également l’occasion de célébrer les coutumes locales de la saison.
Aux environs de Boston, plusieurs fermes ouvrent leurs portes aux visiteurs pour déguster des spécialités locales tels que le cider artisanal et pour cueillir des citrouilles. «Nous mettons toujours au moins deux heures pour choisir les meilleures», raconte Pearlene, qui se rend chaque année à Shelburne Farm, à Stow, avec ses enfants. Cette tradition familiale de Bedford comprend également une visite chez leur voisin. Depuis 30 ans, le jardin de Peter Woskov, ancien ingénieur du Cirque du Soleil, est devenu une attraction locale. Musique angoissante, scènes de crimes factices, monstres animés, squelettes géants… Le soir du 31 octobre, l’accès à son allée décorée est gratuit. «Il me faut un mois pour tout installer, mais je le fais avec passion, car Halloween est ma fête préférée depuis mon enfance», détaille l’homme qui a rebaptisé sa maison Haunted Driveway (allée hantée).
Pour profiter pleinement de ces activités, la location d’une voiture est idéale, avant de retourner dans le centre de Boston pour déguster les incontournables donuts et cafés au potiron de Dunkin’ Donuts (le géant américain du donut débarquera en France en 2025 avec une première boutique à Paris). Le Dunkin’ Donuts de Seaport offre la possibilité de savourer ces douceurs face à l’océan, où déjà souffle le vent glacé de l’hiver naissant. «Il y a bien longtemps dans ce royaume au bord de la mer, un vent soufflait d’un nuage glacial», écrivait Edgar Allan Poe dans son ultime poème Annabel Lee, rédigé juste avant sa mort mystérieuse en octobre 1849, quelques jours avant… Halloween.
En route pour une expérience unique à Boston et ses environs, où frissons et mystères vous attendent à chaque coin de rue.
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