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INTERVIEW – Dans leur dernier livre intitulé « L’Art de perdre en politique », les journalistes Élizabeth Martichoux et Catherine Mangin explorent les réactions des personnalités politiques françaises face à l’échec. À travers des anecdotes et des analyses approfondies, elles mettent en lumière les différentes manières dont ces leaders politiques gèrent la défaite.
Chaque défaite politique est une tempête dans la vie d’un politicien. Que ce soit les adieux manqués de Valéry Giscard d’Estaing en 1981 ou le départ soudain de Lionel Jospin en 2002, les échecs politiques marquent l’histoire. Récemment, c’est la dissolution de l’Assemblée nationale en juin par Emmanuel Macron qui a secoué le pays. Les journalistes Élizabeth Martichoux, désormais sur LCI, et Catherine Mangin, vice-présidente de Publicis Consultants, toutes deux anciennes de RTL, ont voulu creuser le sujet en rencontrant de nombreux politiciens ainsi que des psychologues pour leur livre « L’Art de perdre en politique ».
LE FIGARO. – Pourquoi avez-vous choisi d’écrire ce livre?
Élizabeth MARTICHOUX. – La défaite en politique est une source d’inspiration inépuisable. Elle révèle la véritable personnalité des individus et les met face à leurs propres limites. En littérature, les héros tragiques sont souvent ceux qui affrontent la défaite avec courage. Il était important pour nous d’explorer ce sujet complexe et de donner la parole à ceux qui ont vécu ces moments difficiles.
La défaite politique est un sujet tabou en France. Comment avez-vous convaincu les politiciens de se livrer à vous?
Catherine MANGIN. – Nous avons abordé chaque interview avec respect et bienveillance. Nous voulions comprendre le ressenti de ces politiciens, hommes et femmes, qui ont connu des échecs retentissants. En écoutant attentivement leurs histoires, nous avons réussi à établir une relation de confiance avec eux. Ils ont compris que notre objectif n’était pas de les juger, mais de les comprendre.
Quelles sont les réactions les plus surprenantes que vous avez rencontrées lors de vos entretiens?
Élizabeth MARTICHOUX. – Chaque politicien a sa propre manière de gérer l’échec. Certains se replient sur eux-mêmes, d’autres préfèrent affronter la réalité en faisant face à leurs électeurs. Ce qui nous a le plus surpris, c’est la capacité de certains à rebondir après un échec politique. Ils ont su transformer cette défaite en une force et ont finalement réussi à se réinventer.
À travers ces portraits, quel message souhaitez-vous transmettre aux lecteurs?
Catherine MANGIN. – Nous voulons montrer que la défaite n’est pas la fin, mais le début d’une nouvelle aventure. Chaque échec politique peut être une leçon de vie et une opportunité de se réinventer. Il est important de voir au-delà de la défaite et de trouver la force de rebondir. Nous espérons que ce livre inspirera ceux qui sont confrontés à des moments difficiles dans leur vie politique ou personnelle.
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