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ANALYSE – Les candidats à la présidentielle américaine rivalisent dans leurs choix alimentaires, mettant en avant des préférences opposées. Une stratégie visant à attirer un électorat divisé.
« J’adore McDonald’s, j’adore voir de bons emplois! » s’exclame Donald Trump, revêtu d’un tablier, le 19 octobre dernier lors d’une visite au McDonald’s de Feasterville-Trevose, en Pennsylvanie, en pleine dernière ligne droite de sa campagne électorale. Tout sourire, il se sent à l’aise, apprenant aux côtés d’un jeune cuisinier comment préparer un repas typique de la célèbre chaîne de restauration rapide.
En remplissant des cornets de frites, il ajoute fièrement: « Jamais touché par une main humaine. Propre et bien rangé! » Connu pour son obsession de la propreté, Trump apprécie le respect des normes sanitaires dans les fast-foods. Pendant cette séquence, il n’hésite pas à critiquer une nouvelle fois sa rivale, Kamala Harris: « Il est vraiment inapproprié de voir quelqu’un prétendre avoir travaillé ici et affirmer que c’était difficile. Elle n’a jamais travaillé ici! McDonald’s l’a confirmé. »
Après avoir fait cette déclaration, il continue à servir les clients qui attendent patiemment leur tour. La culture du fast-food fait partie intégrante de…
Cette scène est le dernier exemple en date des choix alimentaires des candidats à la présidentielle américaine. Alors que Donald Trump préfère les burgers et les sodas, mettant en avant sa proximité avec la classe ouvrière américaine, Kamala Harris, quant à elle, opte pour une alimentation plus saine et équilibrée, reflétant ses engagements en faveur de la santé et du bien-être.
Ces différences ne sont pas seulement une question de goût personnel, mais aussi une stratégie politique visant à attirer certains segments de l’électorat américain. En mettant en scène leurs habitudes alimentaires, les candidats cherchent à se connecter avec les électeurs sur un plan plus personnel, en montrant qu’ils partagent leurs valeurs et leurs préoccupations quotidiennes.
Pour Donald Trump, manger au McDonald’s est un moyen de souligner son attachement à la classe ouvrière et son refus des élites politiques traditionnelles. En se mettant en scène dans un fast-food populaire, il cherche à montrer qu’il est proche du peuple américain, qu’il comprend ses préoccupations et qu’il est prêt à défendre ses intérêts.
De son côté, Kamala Harris met en avant une alimentation saine et équilibrée pour montrer son engagement en faveur de la santé publique et du bien-être. En choisissant des aliments bio, locaux et de saison, elle cherche à montrer qu’elle se soucie des questions environnementales et de l’impact de l’alimentation sur la santé.
Cette mise en scène des habitudes alimentaires des candidats n’est pas anodine. En montrant ce qu’ils mangent et comment ils le mangent, ils cherchent à se positionner sur des questions sociétales plus larges, telles que l’alimentation, la santé, l’environnement ou encore les inégalités sociales. En quelque sorte, manger devient un acte politique, une manière de communiquer des valeurs et des convictions.
Dans une société de plus en plus fracturée et polarisée, ces choix alimentaires peuvent jouer un rôle crucial dans la séduction des électeurs. En montrant qu’ils partagent les préoccupations et les valeurs de certains segments de la population, les candidats espèrent gagner leur soutien et les convaincre de voter pour eux le jour de l’élection.
Au final, ce n’est pas seulement une question de goût, mais bien une stratégie politique réfléchie. Les candidats à la présidentielle américaine ne mangent pas n’importe quoi par hasard, mais bien pour séduire et convaincre, dans l’espoir de remporter les voix nécessaires pour accéder à la Maison Blanche. Une bataille qui se joue aussi dans l’assiette.
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