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L’avocate de la survivante du massacre de 1990, qui accuse l’écrivain franco-algérien d’avoir révélé son histoire dans son dernier roman, Houris, a intensifié ses attaques contre lui. La scène se déroule dans une salle de presse bondée, où Fatima Benbraham agite le livre en question devant une horde de journalistes. Les flashes des caméras crépitent, capturant chaque geste et expression de l’avocate de Saâda Arbane, la survivante en question.
La température monte d’un cran alors que les médias algériens se déchaînent, alimentant la polémique qui entoure l’affaire depuis une semaine. Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt en 2024, est au cœur de la tourmente.
Saâda Arbane, qui a vécu l’horreur d’un massacre lors de la guerre menée par l’État algérien contre les islamistes armés dans les années 1990, a pris la parole sur une chaîne de télévision privée pour accuser Daoud et sa femme d’avoir divulgué son histoire sans son consentement à travers son œuvre, Houris. Depuis lors, l’affaire a pris une ampleur considérable.
Deux plaintes ont été déposées à Oran, à l’ouest du pays, contre Kamel Daoud et son épouse Aicha Dehdouh, qui se trouve être la psychiatre traitant de Saâda Arbane. Fatiha Benbraham, l’avocate de la plaignante, a fait savoir que l’une des plaintes a été déposée au nom de l’Organisation nationale des victimes du terrorisme, tandis que l’autre a été déposée au nom de la victime elle-même.
Lors de la conférence de presse tenue ce jeudi, Saâda Arbane s’est exprimée avec fermeté et émotion, révélant davantage de détails sur l’impact que la publication de son histoire a eu sur sa vie. Elle a insisté sur le fait que sa vie privée a été violée et que son traumatisme a été réactivé par la révélation de ses souffrances passées dans le roman de Kamel Daoud.
La communauté littéraire et médiatique a été secouée par cette affaire, jetant une lumière crue sur la question de l’éthique dans le métier d’écrivain et les frontières à respecter entre la fiction et la réalité. Kamel Daoud, de son côté, a nié les allégations de Saâda Arbane et a déclaré qu’il était prêt à défendre son droit à la liberté d’expression et à la création artistique.
L’affaire continue de diviser l’opinion publique en Algérie, suscitant des débats passionnés sur la responsabilité des écrivains envers leurs sujets, ainsi que sur la manière dont la douleur et la souffrance des victimes peuvent être utilisées dans un contexte artistique. L’avocate de Saâda Arbane promet de mener le combat jusqu’au bout pour faire triompher la vérité et rendre justice à sa cliente.
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