La détention de Boualem Sansal : un affront à la justice et aux droits de l’homme
Depuis son arrestation le 16 novembre dernier à l’aéroport d’Alger, l’écrivain algérien de langue française Boualem Sansal est privé de ses droits de défense. Son avocat, Me François Zimmeray, a décidé de saisir les instances internationales pour dénoncer le caractère arbitraire de sa détention et les violations des traités qui définissent un procès équitable.
Il y a quatre mois, Boualem Sansal a été arrêté sans motif valable, et depuis, il est détenu dans des conditions qui ne cessent de s’aggraver. Son avocat a tenté à plusieurs reprises de le visiter, mais en vain. Les autorités algériennes ont même empêché Me Zimmeray d’accéder au cabinet du magistrat instructeur et de voir les charges qui pèsent contre son client. C’est pourquoi il estime que la défense de Boualem Sansal est impossible et que la détention est arbitraire.
Le régime algérien a choisi de mépriser les droits de l’homme et les principes de justice. Le président Tebboune a même déclaré coupable Boualem Sansal sans jugement, devant les deux chambres du Parlement algérien réunies. C’est un affront à la présomption d’innocence et à la séparation des pouvoirs.
Me Zimmeray n’a pas caché son amertume après avoir choisi la stratégie de l’apaisement et de la modération. Mais visiblement, le régime algérien n’en a cure. L’avocat a lui-même fait l’objet d’une campagne de dénigrement au plus haut niveau. Aujourd’hui, il est conscient que cette posture n’a pas porté ses fruits. Il a donc décidé de saisir les organes de l’ONU et toutes les instances dans lesquelles l’Algérie est présente pour dénoncer le caractère arbitraire de la détention de Boualem Sansal.
Les conditions de détention de l’écrivain ne font qu’empirer. Aux dernières nouvelles, Me Zimmeray a appris que Boualem Sansal avait fait l’objet de pressions et de manipulations pour changer d’avocat. En signe de protestation, il avait évoqué l’hypothèse d’une grève de la faim qui, à ce jour, semble ne pas avoir eu lieu. L’écrivain est maintenant détenu au secret absolu, ce qui signifie que c’est un couvercle de peur, de menaces et d’intimidation qui s’est abattu sur lui et son entourage.
Antoine Gallimard, le PDG de la maison d’édition, a confirmé qu’il était de plus en plus difficile d’avoir des informations sur la situation de Boualem Sansal. Les autorités algériennes ne fournissent pas d’informations officielles, même au bâtonnier d’Alger. C’est pourquoi Me Zimmeray et Antoine Gallimard estiment que l’auteur du Serment des barbares est clairement l’otage de la relation dégradée entre la France et l’Algérie.
La solution à cette crise passera probablement par les voies diplomatiques. Mais pour l’heure, il est essentiel de maintenir la pression sur les autorités algériennes pour qu’elles respectent les droits de l’homme et les principes de justice. Me Zimmeray et Antoine Gallimard sont déterminés à continuer leur combat pour la libération de Boualem Sansal et pour que justice soit faite.
En attendant, la situation de l’écrivain algérien reste préoccupante. Il est détenu dans des conditions qui ne cessent de s’aggraver, sans avoir pu bénéficier de la moindre visite de son avocat. Les autorités algériennes doivent être condamnées pour leur mépris des droits de l’homme et des principes de justice. La communauté internationale doit se mobiliser pour exiger la libération immédiate de Boualem Sansal et le respect de ses droits fondamentaux.
Il est temps que les autorités algériennes prennent conscience de l’ampleur de leur erreur et de la gravité de leurs actes. La détention de Boualem Sansal est un affront à la justice et aux droits de l’homme, et il est temps que cela cesse. Nous devons continuer à nous mobiliser pour que justice soit faite et que les droits de l’écrivain algérien soient respectés. La liberté de Boualem Sansal est un combat qui concerne nous tous, et nous devons continuer à nous battre pour qu’elle soit respectée.