À vrai dire, au cœur de l’été, son nom faisait sensation mais les Français étaient préoccupés par d’autres sujets.
Elle est devenue la révélation de l’été. Surgissant de nulle part tel un super-héros masqué venu pour sauver la France, elle a parcouru le pays et les plateaux de télévision pendant des semaines. Face à sa présence persistante, on imaginerait le chef de l’État, retranché au fort de Brégançon, fredonner malgré lui, sur un air de Nino Ferrer – elle ne doit pas connaître ce chanteur, mais à ce stade… – ce refrain entêtant : « Macron y a l’téléfon qui son / Et c’est toujours Castets qui y répond / Elle veut être nommée à Matignon ».
Elle insistait. Elle avait même renoncé à ses vacances en Italie pour obtenir ce poste ; une question de démocratie, répétait-elle. D’aucuns ont trouvé cela risible. Pourtant, tout le monde a semblé prendre cela au sérieux. L’Humanité, Libération, lui ont consacré leur une. C’était aussi crucial que la mort d’Alain Delon ; voire plus important : que valait la disparition d’une icône du cinéma de droite face à l’avènement d’une étoile montante de gauche, fonctionnaire…
Cette femme mystérieuse a captivé l’imaginaire des Français cet été. Son ambition dévorante et son énergie inépuisable ont suscité l’intérêt de tous. Est-elle la nouvelle figure politique à suivre ? Ou bien s’agit-il simplement d’un feu de paille médiatique ? Seuls les mois à venir nous le diront. En tout cas, elle a réussi à se faire remarquer au milieu de la torpeur estivale.