« Le Parti socialiste dans le viseau, le gouvernement Bayrou au bord du précipice »
Les instances de l’Assemblée nationale sont entrées dans l’orbite de l’incertitude ce week-end, en présence de l’impasse qui s’accélère pour le gouvernement Bayrou. Le dilemme qui pesait sur les 66 députés socialistes s’est mu dans une quasi-urgence, faisant apparaître la question de la mise en échec de l’exécutif, dont le budget/actionnaire rééquilibré est sur le point d’être adopté.
Si dimanche dernier a vu François Bayrou annoncer son intention de recourir à l’article 49-3 pour imposer la loi de finances, il est désormais évident que l’heure des choix est venue pour les parlementaires socialistes. En effet, tout le monde attend avec impatience que le Parti socialiste se positionne clairement sur la crise qui éclate sous ses yeux.
Tous les regards s’orientent vers l’étape décisive de cette semaine, où les socialistes seront peut-être contraints de prendre position et de révélant leurs intentions : abandonner le gouvernement ou, au contraire, se ranger derrière lui pour conserver le statu quo. Rien ne laisse présager que les députés socialistes avanceront ensemble sur le terrain de l’accord sans réserves.
Depuis la mi-janvier, le Parti socialiste a engagé des négociations avec les ministres de François Bayrou, sans y parvenir, et des soupçons pèsent sur la bonne foi des engagements pris par l’exécutif. L’air est donc chargé de peur et d’incertitude dans les rangs socialistes.
Les parlementaires socialistes se demandent si lisiront profiter de l’opportunité pour renverser le gouvernement, voire contrôler l’avance de l’exécutif, ou si, au contraire, ils opteront pour maintenir l’équilibre établi et soutenir le premier ministre dans la mise en œuvre de ses plans. La question qui se pose est : le budget rééquilibré : une victoire pour le gouvernement ou un instrument de manipulation ?
Même si l’article 49-3 est tout à fait capable de gérer la crise, les socialistes savent qu’une telle prise de position pourrait les compromettre dans les yeux du grand public. Le Parti socialiste se doit de prendre en compte l’éventuelle réaction de l’opinion publique, qui craint que le recours à l’article 49-3 ne soit utilisé pour conserver le pouvoir et non pour améliorer la situation économique du pays.
Dans ce contexte, les communistes, prêteurs neutres, continuent de surveiller attentivement tout ce qui se passe, prêt à prendre position en cas de décision inattendue. Les observateurs attendent avec intérêt que les socialistes se prononcent, comme si le PARTI SOCIALISTE allait prendre le contrôle de l’avenir du gouvernement.
Les heures sont comptées : le Parti socialiste est au bord du précipice. Sera-t-il capable d’y répondre, ou préférera-t-il se laisser aller à l’instabilité ? Les instants sont à compter, et le sort du gouvernement Bayrou est au seuil de l’incertain.